
Loi anti-gaspillage : des étiquettes plus vertueuses pour les grandes marques.
Depuis 1er janvier 2023, les grandes marques de prêt à porter doivent indiquer l’origine géographique des étapes de fabrication des vêtements sur leurs étiquettes, en vertu de la loi anti-gaspillage. Le consommateur peut dorénavant avec son téléphone obtenir des informations à l’aide d’un QR code : notamment sur le pourcentage exact de matières recyclées dans le vêtement ou chaussures, la présence éventuelle d’une substance chimique dangereuse et son parcours de fabrication, origine géographique.
Seules les grandes marques sont concernées pour l’instant (les enseignes avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 50 millions d’euros). Avec la loi AGEC, la mesure sera étendue de manière dégressive pour les plus petites enseignes.
Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH) et créateur de vêtements pour homme, a communiqué son avis sur cette avancée :
« Pour les commerçants, cette étiquette permettra une traçabilité écologique, une thématique qui est au cœur de nos discussions. Il y a la durabilité des vêtements, aussi, qui a un impact sur l’environnement. En France, on est quand même à 250 000 tonnes de déchets textiles chaque année, c’est énorme. C’est ce qu’on cherche à améliorer. Il faut parler de responsabilité, de pratiques vertueuses en ce qui concerne la vente, mais aussi en ce qui concerne l’acte d’achat. Tout est lié.
Je remarque que les consommateurs regardent de plus en plus les étiquettes à l’intérieur des vêtements, ils sont demandeurs. Cette loi, c’est un premier pas, c’est une petite révolution qui s’enclenche ».
Cette nouvelle étiquette pourra-t-elle être un argument pour augmenter le prix de ces produits ?
« Je pense qu’au niveau du consommateur, il y a un problème à régler, une injustice au niveau du pouvoir d’achat. Parce que plus on fera un produit responsable, plus il coûtera cher. Avec la crise inflationniste dans laquelle nous sommes, un pouvoir d’achat en berne, ça va être compliqué, car il faut faire comprendre au consommateur qu’il doit acheter un produit plus responsable, mais sans doute plus cher. Donc il faudrait peut-être avoir un accompagnement de l’Etat pour cela. ».
Après l’alimentation, le secteur de l’habillement doit jouer la carte de la transparence.
Pour les consommateurs, l’heure des bons choix pour s’habiller. Les bonnes résolutions.
Sources : France Info.