
Les Minettes en goguette, la palme du bien-être et de la liberté retrouvée !
Enfin des vêtements adaptés aux effets secondaires du cancer du sein !
Les Minettes en goguette est une marque éco-responsable de vêtements qui s’adresse aux femmes qui ont subi un cancer du sein. Véronique Gonzalez sa fondatrice est partie de son histoire personnelle pour lancer une collection de soutien-gorge, de brassières mastectomie, tee-shirts, robes et maillots de bain qui font du bien aux femmes mais aussi aux hommes et à tous les couples ! Made in France à 90 % et même à base d’algues ! « Chacun de nos vêtements a un bénéfice pour vous »
(Bien à Porter): « Votre marque était présente à la foire automnale de Paris. « Octobre rose » est une campagne nationale pour soutenir la recherche médicale contre le cancer du sein. Vos vêtements apportent du bien être à toutes celles qui ont subi un cancer du sein. Quelles sont les pièces qui sont les plus prisées et pourquoi ?«
(Véronique GONZALES): « Pour l’instant, nous avons 4 modèles, et les 3 les plus prisés sont :
- Aïssata, le t-shirt avec une brassière intégrée qui permet de choisir si on veut mettre sa prothèse ou pas. Et ça donne une vraie liberté … Il plait beaucoup par sa forme, car il donne l’impression d’être près du corps, tout en étant suffisamment large pour camoufler les rondeurs abdominales. Et ensuite, la matière utilisée : le Modal® a plusieurs propriétés : il est respirant et thermorégulateur ce qui est très intéressant quand on a des soucis de transpiration excessive ou de bouffées de chaleur. Et il a un toucher soyeux et n’irrite ni la peau, ni les cicatrices. Et j’ai 2 copines qui n’ont pas été malades (mais qui ont une poitrine lourde) qui le portent car comme le maintien de la brassière se fait au niveau des épaules, elles n’ont plus de tension au niveau du dos.
- Ingrid, la robe parfaite pour toute la belle saison, du printemps à l’été indien ! Elle a une coupe féminine, qui permet de cacher les rondeurs de façon esthétique. Et elle a des poches ! Tout le secret est dans le tissu (qui est une innovation française de la région de Lille !). Il est déperlant, c’est-à-dire que les liquides glissent dessus. Si on fait une tache, on rince immédiatement et il ne reste rien. Il est respirant, il évite les auréoles et les mauvaises odeurs. Il est séchant, ainsi la robe sèche très vite, et se repasse très facilement. Toute cette combinaison fait qu’on reste belle et fraiche toute la journée, même quand on a des soucis de sudations et de bouffées de chaleur.
- Le maillot de bain Inès commence à avoir son petit succès ! De par sa forme, qui est très élégante et également le tissu utilisé qui est anti UV, idéal pour protéger ses cicatrices et être belle à la plage. L’avantage de ce tissu est qu’il est validé pour l’eau salée et pour l’eau chlorée. 2 détails du design : le bandeau est prévu pour passer sur les cicatrices laissées par les chambres implantables au niveau des clavicules ( et donc les protéger du soleil!), et la ceinture permet un trompe l’oeil pour camoufler les rondeurs abdominales.
- Pour l’ensemble lingerie ALMA, je me rends compte, que les femmes ont besoin de toucher la matière pour se rendre compte de sa douceur. De fait, on le vend essentiellement en face-à-face. Les femmes apprécient les matières, son look féminin, et le fait qu’il s’agrafe devant (quand on a des douleurs articulaires c’est beaucoup plus pratique) et qu’il n’ait pas de baleines qui agressent les cicatrices. Ce qui plait aussi, c’est que les tissus sont tous au minimum OEKO TEX Standard 100 voire avec d’autres certifications. Ca démontre l’envie de prendre soin des personnes qui portent nos vêtements. »
(B.A.P.): « Le confort et l’esthétisme sont les deux fils conducteurs de toutes vos créations. Vous privilégiez plus la qualité que la quantité. Vous travaillez exclusivement avec un ESAT ? Tout est fabriqué en France ?«
(V.G.): « L’ensemble lingerie Alma et le maillot de Bain INES sont fabriqués dans un atelier de réinsertion à Marseille, effectivement en petite quantité. Le t-shirt Alma est fabriqué dans un petit atelier à côté de Barcelone qui ne travaille qu’avec des matières et des marques qui sont éco-responsables. La robe Ingrid est fabriquée dans un atelier au Portugal. Le tote bag, la gourde sont fabriqués par un ESAT de Marseille. Les coussins coeurs sont fabriqués par une couturière indépendante et avec les chutes de tissus nous avons fabriqués des poches à accrocher à la ceinture pour y glisser son redon (quand on sort de l’opération avec un drain).. Petite poche qui peut servir ensuite à mettre son téléphone, ses clés, quand on ne veut pas prendre de sac ! J’ai été vigilante avec les ateliers sur leurs conditions de travail. L’objectif est de faire toute la production en France. «
(B.A.P.): « Comment faites-vous pour concevoir des vêtements adaptés aux effets secondaires du cancer du sein ?«
(V.G.): « Je suis partie de ma propre expérience. J’ai commencé à adapter mes propres vêtements, en démontant mes anciens soutiens gorge, en retirant les baleines pour pouvoir les coudre ensemble. J’ai pris des cours de couture pour faire ça. Ensuite, j’ai listé les effets secondaires que je vivais et qui me gênais ou pour lesquels j’avais un désagrément avec mes vêtements. J’ai réfléchi à une solution pour y pallier. Et je teste, je teste, je teste !
Par exemple, avec les traitements tous les mois j’ai une variation de + ou- 5 kilos, en fonction de mon cycle. L’idée est de se dire comment mon vêtement s’adapte à cette situation et non pas je dois acheter mes vêtements dans 2 tailles, ou être boudinée la moitié du temps. »
(B.A.P.): « En plus de votre expérience reconnue dans la lingerie et les maillots de bain, est ce que vous proposez des tuniques ou des pièces pour cet hiver ? Quels tissus privilégiez-vous et pourquoi ?«
(V.G.): « Début novembre, nous recevons des nouvelles pièces t-shirt et tuniques en SeaCell, c’est un tissu à base d’algues. Je l’ai choisi pour toutes ses propriétés notamment pour la peau : Il est anti-irritation pour la peau et les cicatrices. Ce tissu a les bénéfices des algues et il permet la régénération de la peau et il améliore les cicatrices grâce à l’envoi de vitamine E. Il est anti-bactérien, ce qui est parfait quand on a une transpiration excessive ou des bouffées de chaleur, et il régule la température.
Chaque vêtement est disponible du 38 au 48 (52 pour la robe Ingrid). La variation de poids étant courante, ça me parait essentiel parce que notre féminité prend déjà cher avec tous les traitements. Donc si on peut trouver un vêtement qui soit joli, confortable, féminin et à la bonne taille, c’est le mieux. »
(B.A.P.): « Est-ce que des femmes enceintes ou des personnes (hommes ou femmes) qui ont été opérées pour telle ou telle pathologie peuvent s’adresser à vous pour choisir un habit adapté ?«
(V.G.): « Oui, l’objectif est de créer des vêtements pour tous et qui ont une ou plusieurs adaptations. Les tissus utilisés fonctionnent très bien avec toute personne qui a une hypersensibilité de la peau, de l’eczéma, du psoriasis, car ils sont non toxiques et d’un toucher soyeux.
Mon objectif est de co-créer les prochaines pièces avec toute personne ayant envie de partager ses frustrations et surtout ses envies en terme de vêtement ! On sait que le mental est important dans le bien-être, aussi être bien, à l’aise et se sentir jolie.e est pour moi un moteur. »
(B.A.P.): « Avez-vous déjà reçu un prix ?«
(V.G.): « J’ai reçu le prix de la Bienveillance aux trophées des entrepreneurs positifs organisés par la CPME 13. C’est un prix qui me touche énormément, parce que avant de lancer la marque, j’étais persuadée d’être toute seule à ne pas être bien dans mes vêtements, à galérer tous les jours avec mes cicatrices qui s’irritent, avec la peur du regard des autres aussi, avec la gêne d’être trempée parce que « les hormones bricolent » comme dirait mon médecin.. Jusqu’à ce que mon oncologue m’invite à parler de ces problèmes en salle d’attente et que je réalise que beaucoup de personnes cherchent à s’adapter. Aussi, si avec Les minettes en goguette, on peut améliorer le quotidien des personnes qui sont passées par la maladie, c’est génial !
(B.A.P.): « Enfin, quels sont vos projets ? »
(V.G.): « On en est train de développer un t-shirt comme Aïssata en mode sport pour pouvoir faire du yoga ou du Pilates, la tête en bas, dans des tissus adaptés et qui laissent la liberté de mettre sa prothèse, si besoin. On va avoir aussi une robe qui se base sur le design d’Ingrid avec des manches longues pour camoufler le lymphoedeme, avec double boutonnage qui permet de resserrer ou d’agrandir au niveau du poignet, ainsi qu’une blouse cache-coeur. Fin novembre, j’organise un atelier avec 20 personnes pour avoir leurs retours d’expériences, leurs frustrations et surtout leurs envies. Pour pouvoir développer en co-création les prochains vêtements. »
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