
L’exemple cousu main de Marseille
La ville de Marseille prend des initiatives qui méritent d’être suivies dans le souci de l’écologie et du progrès social. La Fask Academy vient d’ouvrir ses portes pour relocaliser la mode en France ! Tu veux te former aux métiers de la couture, de la fabrication de vêtements et autres produits textiles ? Inscris toi dans cette école dans l’objectif d’obtenir ton CAP Métiers de la Mode – vêtement flou, en 2 ans.
La crise Covid est passée par là… pour un retour à une production et consommation plus « locavore » et respectueuse de l’environnement.
Depuis le 1er janvier 2020, la loi Agec, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, interdit d’ailleurs la destruction des invendus de produits non périssables, dont le textile. Elle incite à incorporer dans le process de fabrication un taux minimal de matières recyclées et à privilégier la collecte des textiles usagés… Le consommateur doit être informé de la composition du textile qu’il achète au moyen des étiquettes environnementales.
Avant cette date, des acteurs de l’économie du textile avaient déjà pour certains entrepris des changements pour préserver le développement durable et le facteur social. Où économie et éthique sont intrinsèquement liés.
« Nous employons de plus en plus de viscose fabriquée à partir de bois issu de forêts gérées durablement, obtenu selon un processus de traitement sans produits nocifs et en circuit court. Cela assure le bon traitement des eaux et le non-rejet de produits chimiques », explique Daphné Janssaud, chargée de la responsabilité sociale et sociétale (RSE) chez Sessùn, au journaliste de « Made in Marseille ». Sessun est une marque créée à Marseille en 1996 qui utilise des matières à l’impact environnemental le plus faible.
Upcycling, nouvelle pratique
Grâce à Made in Marseille, on apprend qu’en terme de consommation d’eau, l’industrie du jean est la plus gourmande. « 10 000 litres : c’est la quantité nécessaire à la fabrication d’une pièce de cette toile de tissu indigo, soit l’équivalent de 200 douches, à laquelle s’ajoutent des produits polluants et parfois nocifs pour la santé des manufacteurs. Sans compter un bilan carbone désastreux, puisque le jean est fabriqué à l’étranger, parcourant des milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos placards ».
Aujourd’hui, de nouvelles techniques existent et des productions éco-responsables plus raisonnées ont surgi. Exemple chez la griffe marseillaise de denim Kaporal.
Pour générer moins de déchets, l’upcycling se présente comme un sacré levier. Il permet de donner une seconde vie à un produit abimé ou non utilisé. C’est une pratique éco responsable, sociale et solidaire. En plus de faire du bien à l’environnement, cela permet de faire des économies. Les jeunes générations en particulier ont adopté ce mode d’achat comme un rituel shopping « classique ».
La force de Fask
Enfin, grâce à Made in Marseille, on est heureux de l’appel lancé par le fondateur du collectif Fask, réseau national de 110 professionnels de la mode, pour la structuration du secteur dans le Sud. Car Fask est une association qui réunit créateurs, artisans, industriels, dans le textile, les bijoux et les accessoires, ainsi que les spécialistes du développement économique et de l’emploi.
Fask vient même d’ouvrir en septembre 2021, à Marseille, la Fask Academy ! « Cette école de production, installée dans les quartiers Nord, permettra de former des jeunes tout en produisant. Une première en France ! Après le confinement, selon une étude OpinionWay, 67 % des Français se disaient prêts à payer plus cher pour acheter un produit fabriqué en France. 42 % sont attentifs au respect de l’environnement et choisissent d’acheter en circuit court. Cette structure répond aux nouvelles attentes des consommateurs qui veulent acheter du made in France ; elle permet de favoriser l’employabilité dans la région, mais elle est aussi la première pierre à l’édifice de la réindustrialisation textile de notre territoire. La deuxième ville de France ne peut plus être le berceau de tant de talents de la mode, pour que la fabrication se fasse ailleurs » peut-on lire sur Made In Marseille.
Pour en savoir plus sur la Fask Force et son école de production : https://fask.org/
Sources : Made in Marseille, l’info en ligne de la région marseillaise.