Dossier

Alexis Hanquinquant : portrait de champion

« Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort ! », c’est avec cette hargne qu’Alexis Hanquinquant, sportif et créateur de l’association « Le Sport Du Bon Pied », répond à nos questions aujourd’hui. Ce jeune papa de 30 ans vient de réaliser l’un de ces objectifs : monter sur le podium du championnat de France Paratriathlon dimanche dernier et décrocher la médaille d’argent.

Cover Dressing : Vous êtes arrivé 2ème au championnat de France de Paratriathlon le 8 mai dernier qui se tenait à Montluçon. Au nom de toute l’équipe Cover, nous tenons à vous en féliciter ! Heureux ?

Alexis Hanquiquant : Merci beaucoup, oui je suis un homme comblé ! Après mon grave accident qui a conduit mon amputation, je cherchais un challenge et un sport pour rebondir à cette épreuve, et le triathlon est devenu une évidence.

CD : Cela a dû vous demander une longue préparation ?

AH : Niveau préparation, j’ai commencé depuis septembre 2015 des entraînements très élevés : une dizaine d’heures par semaine pour être au plus près de l’objectif que je m’étais fixé, qui était de monter sur le podium du championnat de France (dès ma 1ere année).

CD : Vous avez été victime d’un accident de chantier en 2010 et avez été amputé de votre jambe, que s’est-il passé ?

AH : Le 5 août 2010, je suis maçon et j’effectue des travaux de terrassement avec un engin de chantier. Une fuite hydraulique a fait tomber le godet de la machine sur ma jambe. S’en est suivi un très long parcours de soins pour avoir recours à l’amputation en septembre 2013.

CD : Comment l’avez-vous vécu ?

AH : L’aide de mon entourage proche a été très important ainsi que mon tempérament à ne jamais baisser les bras! Ce qui ne me tue pas me rend plus fort!

CD : C’est ce qui vous a poussé ensuite à devenir un athlète de haut niveau ?

AH : Je connaissais déjà le sport de haut niveau. En effet en mai 2010 je décrochais le titre de champion de France de full contact en – de 86kg. Malheureusement, ma carrière fut interrompue par cet accident. Il était important pour moi de retrouver ce niveau dans un sport.

CD : Quel est votre quotidien ?

AH : Je suis inscrit à Pôle Emploi depuis février dernier. En plus de ma recherche d’emploi, je m’entraîne dur dans les disciplines du triathlon pour devenir plus fort. Actuellement, 2 entrainements de piscine par semaine, 2 sorties d’environ 80 km chacune par semaine et 2 sorties course à pied par semaine. Ce qui représente une bonne dizaine d’heures par semaine.

CD : Vous avez également créé l’association « Le sport du bon pied », pouvez-vous nous la présenter ? Cette association était une évidence pour vous après votre accident, pourquoi ?

AH : Quand je me suis lancé le projet de pratiquer le triathlon, j’ai naturellement demandé des devis à des prothésistes pour des prothèses de sport spécifiques. La non prise en charge de ces prothèses par la CPAM fut un problème car pour les 3 prothèses nécessaires (1 de bain, 1 de vélo et 1 de course à pied) la facture s’élève à 18 000 euros. L’idée m’est venue de créer une association pour m’aider à financer ces prothèses. Nous organisons quelques événements pour nous faire connaître et ainsi collecter des fonds.

CD : Comment peut-on vous aider ?

AH : J’ai déjà beaucoup de personnes qui m’aident à organiser des manifestations pour continuer à récupérer des fonds car les prothèses ne sont pas garanties à vie (usure, reprise d’emboîture, etc…). Malheureusement, le besoin d’argent dans mon cas est inévitable c’est pourquoi je cherche de gros sponsors pour le financement.

CD : Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir?

AH : D’intégrer l’équipe de France, représenter mon pays et gagner des titres et de nombreuses courses !

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