Christophe Fluder est un acteur qui aime explorer différents univers. C’est très certainement pour cette raison que l’on peut le retrouver au cinéma, mais aussi dans des courts-métrages, à la télévision, au théâtre et au café-théâtre.
Il a tourné dans plusieurs longs-métrages sous la direction de Guillaume Nicloux, Maurice Barthélemy, Roschdy Zem, Jean-Pierre Mocky, etc… À la télévision, il a tourné dans différentes séries et apparaît régulièrement dans l’émission Groland sur Canal+. L’acteur a également monté son one man show, Oui je suis noir ! Et alors ? qu’il interprète à Paris et en tournée.
Sa petite taille, il en parle avec beaucoup d’autodérision et il envisage son métier comme n’importe quel autre comédien. Pour Cover Dressing, Christophe Fluder revient avec humour et gentillesse sur son parcours, ses projets, et son avis sur le milieu de la mode. Interview.
Cover Dressing : Vous avez obtenu un diplôme supérieur en communication, puis vous vous êtes lancé dans la comédie. Quel a été le déclic pour vous orienter vers la comédie ?
Christophe Fluder : J’ai toujours été passionné par la comédie. Cela remonte à l’enfance. Après mes études de communication, j’ai travaillé pendant deux ans en entreprise, puis j’ai décidé de m’orienter vers une carrière artistique. J’ai suivi une formation à l’école de café-théâtre, Le Bout.
CD : Vous avez donc commencé sur scène, au café-théâtre. C’est une bonne école ?
CF : J’ai joué des sketchs durant une année. Très vite, j’ai commencé à écrire mes propres sketchs. Le café-théâtre est une excellente école car on y apprend à placer notre voix, à savoir se placer sur scène… Il faut avoir une grande envie de jouer.
CD : Vous êtes l’auteur et l’interprète de votre one man show Oui je suis noir ! Et alors ?. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce spectacle ?
CF : C’est un spectacle complètement autobiographique. J’y parle de ma différence mais je fais en sorte que tout le monde s’y retrouve. Ce n’est jamais moralisateur et ça reste dans le divertissement. J’aime interagir avec le public. Je peux parler des différents handicaps mais aussi des défauts de personnalité des personnes que je croise. Le meilleur des compliments que l’on puisse me faire est de me dire que l’on a oublié le sujet du handicap durant mon spectacle. Ce one man show est pour moi une expérience humaine incroyable qui me pousse à m’intéresser à des problèmes sur la différence.
CD : Vous tournez pour le cinéma, à la télévision, dans des publicités, mais aussi au théâtre, dans des cafés-théâtres. Vous aimez cette diversité ?
CF : Oui et c’est un choix de ma part. Tout ce que je fais est motivé par l’artistique, le sujet, le défi. Je fonctionne au feeling avec les personnes que je rencontre. J’ai la chance de travailler avec des réalisateurs respectueux. Il est important pour moi de me sentir légitime dans un rôle. Si je sens que c’est seulement ma petite taille qui intéresse, je décline le rôle.
CD : Est-il facile de trouver des rôles intéressants quand on est un comédien ayant une différence physique ?
CF : Il y a un créneau à prendre. Cela reste restreint mais les choses évoluent. Il y a très peu de personnes de petite taille qui tournent pour le cinéma en France. Ceci dit, si on se cantonne à jouer des rôles qui mettent en avant la différence physique, on décroche vite ! Il ne faut pas hésiter à pousser les portes, à se mettre en avant.
CD : Niveau mode, travaillez-vous votre look, votre apparence ?
CF : J’aime la mode et pour moi l’image que l’on peut renvoyer aux autres est importante. J’ai un look plutôt streetwear, casual. J’adore les baskets. Je regarde leur design, les couleurs… D’ailleurs, dans mon spectacle je parle de mode. J’ai fait un défilé pour John Galliano en 2005 dans le cadre de sa collection « Everybody is beautiful ». C’était intimidant mais c’était aussi une belle expérience. Les vêtements étaient tous conçus sur mesure.
CD : En ce qui concerne le choix de vos vêtements, rencontrez-vous des difficultés pour vous habiller ?
CF : Pour les jeans, je vais dans les confections enfants. Sinon je fais retoucher mes pantalons mais ça a un coût supplémentaire. Si j’achète une chemise en prêt-à-porter, il faut que je fasse retoucher les manches et le tour de cou. Pour les tournages j’apporte souvent mes propres vêtements ou alors une costumière vient chez moi pour faire les vêtements.
CD : Pour finir, quels sont vos projets ?
CF : Pour cette année 2016, j’ai interprété Marval, un artiste de cirque, dans Chocolat, aux côtés d’Omar Sy. Je joue également le rôle principal du film, Le Cabanon rose, pour Jean-Pierre Mocky. J’ai tourné plusieurs fois avec Jean-Pierre Mocky. Je continue également mon one man show et j’interviens sur Canal+ avec Groland. J’ai une pièce de théâtre en attente… Les projets ne manquent pas.
bonjour au staff de coverdressing , je découvre un personnage et comédien que je connaissait pas Christophe Fluder .. a suivre