Société

Le street art contre l’incivilité des conducteurs

Quand le street art sensibilise au handicap : l’artiste urbain Philippe Echaroux interpelle en lumière les automobilistes qui se garent sur les places de stationnement réservées aux personnes en situation de handicap.

A la frontière entre le street art et la caméra cachée, il y a cette performance artistique et citoyenne de Philippe Echaroux. L’artiste est un habitué de la projection d’images et du graff lumineux, une branche du street art qualifée « propre » et éphémère. Un street art 2.0, comme il le dit lui-même. Le principe est simple : l’artiste attend qu’un automobiliste se gare sur une place de stationnement PMR puis attire son attention sur une phrase, vidéoprojetée sur le mur, et qui vient d’apparaître : « l’incivilité est-elle un handicap ? ». Une initiative pédagogique au cœur de laquelle se trouve la réappropriation de l’espace public pour tous.

L’espace de la rue, que se réapproprie le mouvement street art, est de fait l’espace le plus problématique pour les personnes en situation de handicap : c’est l’espace public par excellence, celui que chacun est en droit de traverser librement, mais qui témoigne cependant des inégalités auxquelles se heurtent les personnes en situation de handicap. Le manque d’accessibilité y est d’autant plus flagrant lorsque les usagers font fi des règles qui régissent cet espace.

« Tous les conducteurs pris sur le fait admettent leur erreur. Mais ils nous ont aussi dit qu’ils n’en avaient que pour 5 minutes. Cette incivilité entrave pourtant gravement le quotidien des personnes à mobilité réduite »explique l’artiste sur le site du Nouvel Obs. Rappelons qu’un automobiliste qui se gare à tort sur une place PMR peut encourir une amende de 135 euros (majorée à 375 euros) et une immobilisation ou une mise en fourrière de son véhicule.

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