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Lucienne Moreau, marraine de l’association Cover

Quand les apparences ne sont plus convenues, c’est que Lucienne MOREAU n’est pas loin ! Vous savez, Lucienne, la mamie du Petit Journal, ou d’Adopteunmec.com ! Elle est, depuis quelques jours, la marraine de Cover-Dressing ! Champagne !!!! L’épatante Lucienne vous raconte tout dans l’interview ci-dessous.

     

LUCIENNECover Dressing : Lucienne Moreau Bonjour,

Lucienne Moreau : Bonjour,

CD : Pourquoi avez-vous choisi, accepté, d’être la marraine de l’association Cover ?

LM : Je trouve déjà que ceux qui sont à la tête de cette association sont très agréables. Mais c’est aussi important, même pour moi !

CD : Pourquoi ?

LM : Bien, parce qu’il y a plein de choses à voir, à développer, des gens à rencontrer, avec qui parler…plein de choses à faire.

CD : Ca veut dire que vous êtes intéressée aux questions qui touchent aux handicaps ?

LM : Bien sûr, disons qu’ils ont le droit comme les autres de vivre bien, de s’habiller comme tout le monde !

CD : Lorsque l’on vous a demandé d’être la marraine de Cover, est-ce que vous avez hésité ou est-ce que ça a été instinctivement oui ?

LM : Moi ça été oui tout de suite. En plus quand on a à faire à des personnes comme Muriel, c’est vraiment facile de dire oui. En plus j’ai trouvé cela important.

CD : Alors vous parlez de Muriel Robine, la présidente de l’association Cover. Vous la connaissez bien ?1620876_473849956054359_17199541_n

LM : Ah oui ! C’est une dame qui est vraiment très agréable, qui vous explique tout cela gentiment, qui est prête à rendre service…elle est vraiment formidable.

CD : Vous le savez, sur Cover Dressing, le site internet de l’association, on parle beaucoup de vêtements, de handicap, de vêtement pour les personnes en situation de handicap et on essaie surtout de valoriser des vêtements de Monsieur et Madame tout le monde, de façon à ce que les personnes en situation de handicap s’habillent comme vous et moi. Ca vous parle ça ?

LM : Ah oui, c’est vrai qu’il n’y a pas besoin de choses extraordinaires, mais c’est un besoin pour eux, comme pour nous, de s’habiller correctement, pour leur vie de tous les jours, pour leur bien-être, c’est très important en fait.

CD : Et à moindre coût !

LM : Et à moindre coût en plus, oui, tout à fait. Parce que dans certains magasins spécialisés c’est peut-être très cher pour leurs bourses alors que dans d’autres boutiques, on peut trouver des choses belles, que l’on peut bien porter, même en situation de handicap.

CD : Alors, le look, la façon de s’habiller, c’est important pour vous ?

1150827_480907012015320_958393467_nLM : Ah bien ça oui. C’est important d’être habillé correctement, avec des choses qui correspondent bien, qui vont bien ensemble, d’avoir une coiffure correcte, de bien se présenter, c’est indispensable.

CD : Vous avez toujours été intéressée à votre look ? On a l’impression qu’aujourd’hui vous le cultivez un petit peu ce look, ça a toujours été important pour vous ?

LM : Oui tout de même, parce que j’ai quand même travaillé dans le commerce, j’ai tenu un bar, donc il faut quand même toujours être correct. J’ai toujours aimé être bien quoi, avec des affaires à la mode.

CD : Aujourd’hui vous avez un certain âge…on ne va pas le dire !

LM : Non

CD : Est-ce que vous vous considérez comme une personne âgée, ou comme une personne, tout simplement ?

LM : Je suis une personne qui a un certain âge, mais bon, je dis toujours que je me considère beaucoup plus jeune surtout dans ma tête parce que, ça va bien. Je suis en bonne santé et j’aime faire ce que je fais.

CD : Vous avez quel âge dans votre tête ?

LM : Oh bien, dans ma tête, j’ai environ 50 ans, voilà, ça répond bien dedans ! (rires)1382151_480906902015331_1196775234_n

CD : On a le même âge alors ?

LM : Voilà ; on a le même âge. (rires)

CD : Alors on vous connait. On vous a vue à la télévision, on vous a écoutée à la radio. Vous l’avez dit tout à l’heure, vous n’avez pas toujours fait ça. Comment êtes vous arrivée là où vous êtes aujourd’hui ?

LM : Au départ, je me suis inscrite moi-même, personne ne m’a dit de le faire, c’était pour donner un complément à ma retraite bien sur. J’ai téléphoné dans une agence pour faire de la figuration au départ. On m’a répondu, j’ai eu tout de suite un rendez-vous et deux trois jours après j’ai commencé à travailler et pour ma première prestation, j’ai inauguré les RER. Et après ça a continué.

1620870_472689006170454_465162007_nCD : Vous y êtes allée au culot ?

LM : Ah oui, parce que moi au départ, je ne savais pas trop ce que ça voulait dire en fait. Et puis je me suis dit, après tout, je peux y aller, pourquoi pas ? (rire)

CD : Pourquoi avoir choisi la figuration et pas autre chose ?

LM : Bien, quand j’ai téléphoné à cette agence, je ne savais pas exactement ce que j’allais faire, mais après quand ils m’ont expliqué, je me suis dit, ça me convient très bien. (rires)

CD : Et ça a été une révélation, une seconde vocation ?

LM : Bien finalement, ma retraite c’est un renouveau quoi !

CD : Est-ce que ce n’est pas un conseil à donner aux personnes en situation de handicap, d’oser, d’aller de l’avant et de s’imposer aussi ?

LM : Ah oui, tout à fait. Parce que certains se laissent trop endormir dans leur petit coin. Non ! Il faut sortir, être en relation avec les autres, il faut se lancer, dire : voila, peut-être je peux faire ci ou ça. Il y a des personnes en situation de handicap qui travaillent, j’en connais. D’autres sont moins actifs, mais ils font tout de même des choses.

CD : Est-ce que la société est en même temps prête à tous les accueillir ?1622740_474610899311598_590638052_n

LM : Ca, malheureusement, non, je ne crois pas.

CD : Lorsque vous avez participé à deux reprises à l’Alter Fashion Week qui était le rendez-vous incontournable de Cover Dressing ces dernières années, qu’est ce qui a fait que vous ayez souhaité vous associer à cette initiative ?

LM : Bien, selon les explications que j’ai eu de Muriel Robine qui est une femme facile à entendre et qui est agréable, je me suis dit que ça allait être très intéressant de participer à quelque chose comme ça.

CD : Et puis, vous-même, vous avez eu l’occasion de défiler, de vous faire relooker ?

LM : C’était formidable, le défilé, le relooking , des beaux habits ! (rires) J’ai aimé ça, oui !

CD : Ca veut dire que l’on pourrait vous revoir dans un défilé de mode par exemple ?

LM : Tout à fait. Oui

CD : Comment faites-vous pour trouver vos vêtement, dans quel type de magasins allez-vous ?

10686600_575007449271942_8859486351779518075_nLM : Ca dépend de ce dont j’ai besoin, bien entendu. Ca peut être chez Kiabi ou dans un magasin pour des jeunes parce que l’on y trouve aussi des choses intéressantes pour bien s’habiller, pour faire plus jeune, on est coquet tout de même, y compris à nos âges !

CD : On m’a dit que vous alliez parfois chez Jennyfer ?

LM : Oui c’est vrai, il y en a un à côté de chez moi ! Il y a des choses, vraiment, qui peuvent aller à des personnes âgées comme à des jeunes.

CD : Elles disent quoi les jeunes filles de 16, 17, 18 ou 20 ans quand elles vous voient arriver chez Jennyfer ?

LM : (Rires) On se fait regarder un peu, c’est vrai. Mais, je les entends des fois parler entre elles et dire : « ben oui, après tout pourquoi pas, elle peut bien s’habiller là comme nous ! ». (Rires)

CD : Parlez-nous de votre look. Ces cheveux par exemple qui sont un peu votre marque de fabrique, comment c’est né, ça ?1972342_488584601247561_168495708_n

LM : Je les avais déjà depuis longtemps, c’est une de mes coiffeuses que j’ai eue dans mon pays, en Mayenne, qui m’a dit : « Madame, ne teignez surtout pas vos cheveux, restez comme vous êtes. Vous êtes très bien comme ça ». Et c’est ce que j’ai fait.

CD : Aujourd’hui, c’est votre signature ?

LM : Ah oui oui oui…tout à fait, c’est mon outil de travail comme je dis. (Rires)

CD : Vous m’avez dit tout à l’heure que vous étiez overbookée, ça veut donc dire qu’à l’âge qui est le vôtre on peut encore être active ?

LM : Quand on est en bonne santé, il ne faut pas rester dans son p’tit coin à regarder toujours la télé, à faire le ménage etc… NON, on sort !

CD : Donc il faut vivre ?

1653469_480906898681998_791231402_nLM : Il faut vivre, il faut profiter de la vie que l’on a maintenant, ce n’est pas la peine d’attendre à ne plus pouvoir marcher, ou à être malade ou toujours parler de sa maladie. Non, il y autre chose à parler et à discuter qui est beaucoup plus intéressant.

CD : Donc, en résumé, vous êtes une marraine positive ?

LM : Ah très positive !

CD : Dernière chose, vous souffrez vous-même d’une sorte de handicap. Vous n’êtes pas sourde, mais vous entendez beaucoup moins bien. Comment vous le vivez au quotidien ?

LM : Ma foi, j’en ai pris mon parti. J’ai une oreille qui n’entend plus, qui ne peut pas être prothèsée, mais j’en ai une autre qui est bien, donc je fais avec et quand je suis dans le brouhaha, j’essaie de bien écouter pour comprendre et je lis sur les lèvres.

CD : Finalement, on a tous un peu de handicap ?

LM : Alors là, c’est le moins que l’on puisse dire, on a tous quelque chose qui nous handicape un peu.

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