Dossier Prothèse : Pimp my limb !
Faire de sa prothèse un accessoire de mode à part entière pour accepter son handicap et se réapproprier son corps : c’est l’objectif de différentes marques qui proposent de customiser et/ou personnaliser sa prothèse (principalement de membres inférieurs) en y ajoutant des coques ou en « tatouant » directement l’emboîture.
Le tatouage sur prothèse
S’il ne s’agit pas de tatouage à proprement parler, cette technique de customisation de prothèse s’en rapproche beaucoup puisqu’il s’agit de dessiner sur un membre (ici prothétique) en s’adaptant à sa forme.
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Pour la marque française Custoprothétik, le lien avec le tatouage est clairement revendiqué. Les tarifs sont d’ailleurs indexés sur ceux d’un tatouage : compter son motif imprimé à partir de 250 euros hors personnalisation.



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Certains tatoueurs, comme l’artiste parisien Spek, proche du street-art, s’adonnent aussi au tatouage sur membres prothétiques.



Les « coques » de prothèses
L’impression 3D, déjà utilisée pour fabriquer des prothèses à moindre coût, a également inspiré plusieurs designers, qui jouent sur les couleurs et les vides de matière. Les prix restent élevés et la qualité est encore incertaine mais ces produits ont tout de même le mérite d’exister.
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Alleles (site en anglais). Prix : à partir de 325 dollars hors personnalisation, 750 dollars pour un modèle personnalisé.
- UNIQ (site en anglais). Prix : à partir de 495 dollars hors personnalisation, 2 000 dollars pour un modèle personnalisé.

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Bespoke Innovations (site en anglais). Prix : entre 4 000 et 6 000 dollars (personnalisation seulement)

Si la plupart de ces créateurs proposent une customisation de prothèse classique parmi un éventail de modèles standardisés, ils offrent surtout l’opportunité de personnaliser son appareillage (en choisissant la matière, le motif, la forme ou les couleurs) pour en faire un objet unique – une façon d’affirmer encore sa personnalité en sublimant sa différence. De la customisation classique à la personnalisation d’appareillage par un artiste, designer ou tatoueur, il n’y a décidément qu’un pas entre accessoire de mode et objet d’art.
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